Cabaret du Lost Paradise - Forum RPG Forum RPG fantastique - Au cœur de Paris, durant la fin du XIXe siècle, un cabaret est au centre de toutes les discussions. Lycanthropes, vampires, démons, gorgones… Des employés peu communs pour un public scandaleusement humain. |
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Auteur | Message |
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Aribert [PNJ]
PNJ spécial – Halloween Messages : 13 Date d'inscription : 21/08/2019
| Sujet: Le Jeu de Minuit Dim 27 Oct - 16:57 | |
| Abruti.
Tout ça c’est la faute de ce bouquin. De lui et de votre foutu orgueil.
Sur le coup, ça vous a fait marrer de trouver ce vieux grimoire poussiéreux. Vous aviez prévus une sortie camping avec vos invités, histoire de vous foutre un peu les pétoches dans le bois voisin, mais voilà, il tombe des cordes. L’orage gronde et il tourne depuis un moment. Vous vous êtes rabattus sur le repas, en vous promettant de remettre ça l’an prochain, puis en cherchant le livre de recette de votre grand mère, vous êtes tombés sur ce vieux tas de papiers jaunis. Il y a bien des recettes, mais pas de quoi faire un repas, non. Vous souvenez brusquement de votre enfance et des plantes que Mamie faisait cramer en prononçant des phrases incompréhensibles. Un peu fêlée, c’est ce que vous êtes dit sur le coup, mais ce soir ça vous arrangeait. Vous avez avertis les copains de votre trouvaille. Installés dans le salon, vous avez ouvert l’ancêtre en ricanant. Les pages sont illisibles, vous êtes moqués du peu que vous compreniez. Des crottes de rats pour soigner les verrues, du sang de poulet pour purifier l’eau. N’importe quoi. Arrêt sur l’avant derrière page et un titre alléchant : « Le jeu de minuit ».
« On essaie ? » Pour ne pas avoir l’air d’une chiffe molle, vous avez dit oui.
Abruti.
C’est comme ça qu’on se retrouve à claquer des dents dans un couloir sombre de la maison familiale. Cette grande baraque vous a toujours fait froid dans le dos, mais maintenant c’est pire. Vous n’avez qu’une bougie pour vous éclairer, c’est la règle. Elle vacille. C’est parce que vous tremblez. Pas vrai ? Rien à voir avec cette histoire. Rien à voir avec l’Homme de minuit. Ça n’existe pas, c’est des foutaises des…
Bordel. C’était quoi ? Une ombre ? Ouais. Ouais, une ombre. C’est forcément une ombre.
Vous vous êtes quand même rapproché du mur opposé. Votre épaule frôle la tapisserie vétuste et vous sursautez. Vous étiez si près ? Respirer. Vos doigts se resserrent sur la boîte d’allumettes. Votre paume est moite, vos cheveux se hérissent sur votre nuque. Vous vous surprenez à vérifier la poche de votre pantalon. Le sac de sel est toujours là. Ça vous rassure. Un sac de sel vous rassure ? Cette fois c’est clair, vous perdez la boule.
C’est pas bon. Vous êtes arrêté. « Marcher constamment » c’était marqué dans les règles. Courage.
Vos jambes sont en coton et vous arrivez au bout du couloir. Il y a un angle droit à dix mètres, vous ne voyez pas ce qui s’y cache. Vous n’avez pas envie d’avancer, mais vous le faîtes quand même. Vous pourriez reculer, mais vous avez peur de vous retourner. Il est peut-être derrière.
Vous avez perdu la notion du temps. Cet enfer a commencé à minuit, il faut tenir jusqu’à 3 h 33. Pas de montre, bien sûr. Vous avez l’impression de tourner depuis des heures. Si ça se trouve, ça fait tout juste vingt minutes. Vingt minutes. Faîtes que non. Un courant d’air fait violemment vaciller votre bougie, vous retenez votre souffle. Elle tient, vous non.
Les autres ont voulu se séparer pour que ce soit plus « trippant », mais c’est fini, ça vous ne vous amuse plus. Vous appelez quelqu’un, le premier prénom qui vous vient en tête. Que vos potes se fichent de vous s’ils veulent, vous allez devenir dingue si vous restez seul. Allé ! Répondez !
Vous atteignez le bout du couloir. On y voit rien avec cet éclairage miteux. Les ombres sont floues, instables. Tout a l’air vivant. Un craquement vous arrache un cri. Derrière vous. Vous avancez plus vite, sans vous retourner. Vous vous engouffrez sans réfléchir dans la première pièce. Quelque chose au sol vous fait trébucher, vous vous rattrapez à la coiffeuse démodée de la petite chambre. Un volet grince dehors. Vous appelez encore, tout en vérifiant à vos pieds. C’est votre valise. Votre chambre donc. Votre lit. Interdit de dormir, pendant le jeu de minuit. Il va falloir vous remettre en route. Le seuil de la pièce vous fait horreur. Vous le fixez quelques secondes, puis quelque chose bouge à votre gauche. Vous faîtes volte-face, un cri s’étouffe dans votre gorge lorsque vous discernez ce visage livide, ce regard exorbité. C’est vous. Vous tenez votre bougie d’une main crispée, elle découpe la peur sur vos traits et les fait danser avec délice.
Puis plus rien.
La bougie s’est éteinte et votre sang se glace. Ce n’est pas normal. La flamme était droite, grande, elle n’aurait pas dû s’éteindre. Elle n’aurait pas dû.
C’est qu’il est là. L’Homme. Le volet grince toujours. Vous avez l’impression qu’il rythme les secondes. Vous en avez dix pour la rallumer sinon…
Vous tremblez. Une larme coule sur votre joue, vous ne savez pas pourquoi. Vous posez la bougie, ouvrez la boîte d’allumettes. La moitié se répand par terre dans un bruit qui vous semble assourdissant. Un rire nerveux vous secoue. Cette fois le volet claque, la fenêtre vibre. Vous ne sursautez pas, trop concentré. Vous réussissez enfin à en saisir une. Vous la craquez, une fois, deux fois. La troisième est la bonne. Vite. Vous approchez la flamme de la bougie. Un bruit de pas dans le couloir voisin vous fait insulter la mèche. Mais brûle bordel ! Elle crépite faiblement, puis s’embrase. Soulagement.
Cette victoire est un coup de fouet. Ragaillardi, vous prenez le risque de ramasser vos allumettes. Accroupi, vous les récupérez par poignées et vous les enfournez dans votre poche. Ça suffira. Vous vous relevez, mais trop vite. Votre épaule heurte violemment la coiffeuse et secoue tout le meuble. Vous étouffez un cri, pas de douleur, d’horreur. La bougie a basculé. Dans l’éclairage mourant, vous distinguez le bâton de cire qui chute. Puis le noir, encore. Il roule, vous l’entendez, mais impossible de savoir où. Pourtant vous vous jetez à quatre pattes, les bras loin devant et vous tâtonnez. À droite, à gauche. Le plafond grince, les pas se rapprochent. Vous ne la retrouverez pas, c’est fini.
Un courant d’air. Non. On respire dans votre dos. Il est là.
Panique. Vous arrachez péniblement votre dernier recours de votre poche. Le sel. Votre vie repose sur du sel. Aveugle, vous ouvrez le sac avec difficulté. Le nœud est à peine serré, mais vos doigts glissent, tremblent. C’est bon. Vous le répandez en cercle autour de vous, puis vous vous recroquevillez. Vous êtes assis, en boule, au milieu de votre propre chambre, dans un cercle de sel. Ridicule. Pourtant impossible de vous calmer. Votre cœur vous meurtrit la poitrine, vous transpirez à grosse gouttes. La tête entre les bras, vous vous mordez les lèvres. Votre respiration saccadée devient un sifflement désagréable. La sensation de danger ne vous quitte pas et vous rend malade.
Envie de hurler, peur qu’il vous entende.
Puis dans l’interstice de vos jambes resserrées, vous distinguez un cauchemar. Vos yeux se sont habitués à la pénombre et un rayon de lune fugace vous révèle le drame.
Le cercle n’est pas fermé. Dans les ténèbres, vous n’avez pas réussi à le fermer.
Abruti.
Une étreinte pesante, sur votre épaule.
Vous avez perdu.
Minuit sonne Vous avez voulu jouer, vous êtes servis ! Vous voilà bloqués dans une maison jusqu'à 3 h 33 du matin, à la merci d'un étrange et inquiétant individu appelé l'Homme de Minuit. Vos seules armes pour survivre ? Une bougie, des allumettes et du sel. Le déroulement est très simple. Vous postez tous à la suite de ce message, autant de fois que vous le souhaitez et sans ordre particulier. Pour chaque post, vous devrez lancer un dé indiquant si votre bougie est toujours allumée ou si elle s'est éteinte. 1 – Général- Cet évent est un évent Hors RP. C'est à dire que ce que vous y faîtes n'a aucune influence sur l'histoire de votre personnage (heureusement pour vous). Vous n'êtes pas non plus obligés de tenir compte de l'état actuel de ses relations.
- Pour cet évent, nous retirons la limite minimale de mots. Nous n'imposons pas de limite maximale non plus, alors ne vous prenez pas la tête. D'ailleurs, nous vous conseillons des posts courts, vous allez comprendre pourquoi.
- Profitez de cet event pour explorer le sentiment de crainte, de peur ou de terreur de votre personnage !
Règle 2 – Le Contexte- Vous avez tous été invités par le narrateur du premier post à passer un week end de camping, mais la météo en a décidé autrement et vous voilà coincés dans la maison familiale de ce dernier. Un vieux grimoir a été découvert, contenant les indications d'un étrange jeu : Le jeu de minuit. Inconscients du danger, vous avez décidé d'y participer.
- La maison est une immense bâtisse très impressionnante et très mystérieuse. Vous avez pu en faire un léger tour en arrivant, vous avez une idée de la configuration des lieux, mais certaines zones restes encore innexplorées. Le narrateur vous a avoué que lui-même n'en connaissait pas tous les recoins. Il fait nuit, le vent souffle et il pleut des cordes.
- En vous lançant dans le Jeu de minuit, vous en avez accepté les règles. Le jeu a commencé à minuit pile. Vous ne pouvez pas quitter la maison avant 3 h 33 du matin. Jusqu'à cette heure là, vous ne pouvez vous déplacer dans la maison qu'à l'aide d'une bougie. Les allumettes vous servent à la rallumer si elle s'éteint, le sel n'est à utilisé qu'en dernier recours.
- Vous ne savez pas grand chose de l'Homme de minuit, si ce n'est que peu importe votre puissance, votre race, si vous perdez à son jeu vous êtes faits.
Règle 3 – Le jeu de minuit- Voici la maison dans laquelle vous évoluez. Chaque pièce est numérotée (désolé pour les noms en anglais) : Voir la carte. À gauche c'est le rez-de-chaussée, à droite le premier étage. Votre personnage ne la connait pas en détail, mais vous avez déjà pu en parcourir quelques pièces. Toutes les lumières sont éteintes, il est interdit de les allumer ou d'utiliser une autre source d'éclairage que la bougie.
- Vous commencez l'aventure dans la pièce de votre choix, en imaginant que vous vous êtes déjà déplacé auparavant avec votre bougie. Vous pourrez croiser les autres participants à ce RP et rester avec eux ou non, à l'exception du narrateur (et donc de votre hôte) qui a déjà perdu sa partie.
- Vos posts compteront une partie de RP où vous détaillerez la progression de votre personnage dans cette grande maison. En spoiler, indiquez le numéro de la pièce où vous allez.
- Vous vous déplacez de pièce en pièce. Un couloir vous donne accès à plusieurs pièces. Vous pouvez revenir sur vos pas, mais vous n'avez pas le droit de rester au même endroit, sauf si votre bougie s'éteint. Si vous le faîtes sur plus de 3 posts, vous perdez automatiquement au Jeu de minuit.
- À chaque poste, vous devez lancer le dé « Lumière ». Deux résultats sont possibles avec une probabilité variable de succès ou d'échec. Réussi : Votre bougie reste allumée. Raté : Votre bougie s'éteint.
- Si votre bougie s'éteint, cela signifie que l'Homme de minuit n'est pas loin. Pour éviter qu'il vous attrape, vous avez devez rallumer très vite votre bougie. Vous avez 3 posts pour cela, avec un lancer de dé à chaque fois en croisant les doigts pour obtenir une réussite.
- Si vous faîtes 3 échecs (donc quatre à la suite en incluant le premier post où votre bougie s'éteint), vous devrez immédiatement tracer un cercle de sel au sol pour vous protéger. Quand on dit « immédiatement » c'est à la suite de votre 4e échec au dé « Lumière ». Si une autre personne poste avant que vous traciez le cercle, nous considèrerons que l'Homme de Minuit a gagné sa partie contre vous.
- Que se passe-t-il si l'Homme de Minuit vous attrape ? Surprise, mais soyez certain que ça ne vous plaira pas.
- Comment remporter la partie ? C'est simple, finissez la semaine vivant. Si vous réussissez nous considèrerons que vos personnages ont tenus jusqu'à 3 h 33 et que l'Homme de minuit a perdu la partie !
Règle 4 – Le PNJ- L'Homme de minuit sera bel et bien de la partie sous la forme d'un PNJ qui s'amusera à vous titiller. Il peut-être partout et nulle part à la fois, insaisissable il attendra patiemment que votre bougie s'éteigne et ne se rallume plus.
Note- Ce jeu est directement inspiré d'un jeu du même nom dont vous pouvez retrouver le détail des règles ici. Toute la préparation et la « cérémonie » ont été faîtes dans le RP avant le début du jeu, même si nous ne les avons pas détaillées. Évidemment, nous vous déconseillons d'y jouer, on ne sait jamais !
Cet event durera une semaine et se terminera dimanche 3 novembre au soir.Ne restez pas bloqués si un élément vous semble flou ou incertain. Vous pouvez nous contacter par MP ou via Discord, si nous ne sommes pas sur la CB, on vous répondra rapidement. Bon Halloween ! |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Le Jeu de Minuit Dim 27 Oct - 19:54 | |
| Elle ne sait pas ce qu'elle fait là, elle ne sait pas pourquoi elle a accepté, elle regrette, regrette tout, jusqu'à sa seule présence ici et jusqu'à la flamme vacillante de la bougie qu'elle comprime dans sa main. Elle ne sait pas ce qu'elle fait là, elle ne sait pas pourquoi elle a accepté, elle ne comprend pas, elle se trouve idiote, imbécile finie prise de trop d'un orgueil mal placé et elle voudrait être chez elle, au fond d'un lit qu'elle aurait dû retrouver plutôt que tous ces débiles. Elle ne sait pas ce qu'elle fait là, elle ne sait pas pourquoi elle a accepté, mais maintenant, Tala n'a plus le choix. Maintenant qu'elle est là, elle se doit de respecter ces règles incohérentes qui la terrorisent à mesure qu'elle y repense. « Si tu t'arrêtes, il te trouvera. »Un frisson d'horreur la traverse tandis qu'elle tourne à l'angle d'un couloir obscur dans lequel elle ne voudrait jamais mettre le moindre orteil. Il, c'est ce monstre qu'ils ont invité comme des décérébrés dans le gigantesque manoir. Il, c'est la créature qui rôde à leur recherche et qui croit qu'ils jouent de bon cœur à son stupide jeu. Il, c'est la chose qu'elle n'identifie pas, qu'elle imagine plus terrifiante, sans doute, qu'elle ne l'est réellement, et qui la trouvera. Ça, elle en est persuadée jusque dans sa moelle, elle le sait, elle le sent au plus profond d'elle-même et chacun de ses pas est rythmé de la certitude qu'ils ont ouvert un livre maudit. Comme toutes les autres fois avant celle-ci, Tala se promet que c'est la dernière. Comme toutes les autres fois avant celle-ci, Tala sait très bien qu'elle se ment sciemment. « S'il vous attrape... Dieu seul sait ce qui vous arrivera. »Ou peut être pas, finalement. Inconsciemment, Tala accélère et pousse la porte de ce qui s'avère être les cuisines. D'ordinaire, l'ambiance chaleureuse du lieu, l'odeur alléchante des plats et la voix chantante du cuisinier sont autant d'éléments qui la rassurent. Ce soir, c'est un froid mordant qui la salue. Ce soir, c'est un courant d'air qui ne devrait pas exister qui lui propose de pénétrer dans la pièce. Temps d'arrêt. Le souffle de la jeune femme laisse un nuage dans l'endroit désert tandis que la flamme vacille, vacille encore un peu, encore et encore... Tala serre le poing, le relâche aussitôt, de peur de briser la chandelle et se force à avancer. « Si tu t'arrêtes, tu perds du terrain. N'oublie pas. Si tu t'arrêtes, il te trouvera. »
Les larmes montent aux yeux de la jeune femme. Dans sa tête, les consignes du propriétaire des lieux résonnent en boucle. « Dix secondes. C'est tout ce que vous aurez pour rallumer la bougie. »Alors, Tala se prend à prier. Ce soir, le monstre n'est pas celui qu'elle voit d'ordinaire lorsqu'elle se regarde dans le miroir. Ce soir, le monstre rôde, prêt à la trouver et peut être même, à la dévorer. - Spoiler:
Tala se trouvait dans le couloir au début du poste. Elle venait certainement du quartier des serviteurs avant ça (donc avant le poste). Elle tourne à l'angle entre la cuisine et la salle à manger privée et pénètre finalement dans la cuisine la pièce 10.
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| | | Roac
Messager de la Curia Messages : 250 Date d'inscription : 11/11/2010
| Sujet: Re: Le Jeu de Minuit Dim 27 Oct - 19:54 | |
| Le membre ' Tala Harcourt' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
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| | | Narcisse Williams
Dragon on the wire Messages : 207 Date d'inscription : 03/08/2013
| Sujet: Re: Le Jeu de Minuit Lun 28 Oct - 7:43 | |
| Les couloirs tournaient mais se ressemblaient tous. Les murs s'interrompaient mais demeuraient similaires. La tapisserie épousait les formes mais se répétait à l'infini. Le manoir était un oppressant labyrinthe dans lequel il avait la sensation de se perdre en permanence, comme si les parois et les portes changeaient discrètement de place à chaque passage. Narcisse savait pourtant que ce n'était pas le cas – se persuadait du moins du contraire. Sa tête tournait d'angoisse. Son cœur battait la mesure de son horreur contre sa cage thoracique. Il avait envie de vomir. Mais sa main ne bougeait pas. Mais sa main ne bougerait pas. Ses yeux quittaient rarement la flammèche salvatrice, garante de sa sécurité, protectrice de sa vie. Si elle s'éteint, c'est qu'Il est là. L'information tournait en boucle dans son esprit, en boucle comme ses pas dans les corridors. Le garçon avait tout à fait conscience d'être perdu, de reproduire le même schéma encore et encore, mais il n'osait pas interrompre son avancée et l'idée d'ouvrir une porte le terrorisait. Le danger était partout qui le guettait, et il sentait des regards sur son corps, et il percevait une présence dans son dos. Mais il ne tremblait pas. Mais il ne tremblerait pas. Chaque lumière qu'il voyait au loin était un espoir de plus, une angoisse aussi. Le dragon craignait Son arrivée autant qu'il redoutait l'absence des autres. Il avait besoin de ne pas être seul, désirait pourtant s'éloigner des risques. Et rester coincé dans le couloir ne l'aiderait pas longtemps. Ne l'aidait pas tout court. Était-ce lui où les ombres gagnaient-elles du terrain l'angle déjà restreint de sa vision ? Avait-il déjà vu cette table basse ? Sa myocarde était enlacée de doigts glacés qui lentement se resserraient, et il se demanda brièvement si son ventricule allait exploser. Sa gorge se serra et une larme solitaire dévala sa joue blafarde. Mais il ne s'agita pas. Mais il ne s'agiterait pas. Chaque bouffée d'oxygène était une inspiration d'angoisse, glaçant jusqu'à ses poumons. Il entendait des bruits, partout, derrière lui. Il sentait que quelque chose, que quelqu'un était là, mais il ne pouvait se retourner. Son autre main se resserra autour du gros sel qu'il tenait à disposition, au cas où, juste au cas où. Narcisse ne comptait pas mourir là. Narcisse ne comptait pas mourir là mais s'il souhaitait survivre il lui faudrait ouvrir une porte. Il pouvait le faire. Ce n'était qu'un manoir. Il avait déjà observé ses alentours. Il avait déjà arpenté ses pièces. Rien de dangereux. Rien d'effrayant. Il soupira très doucement, loin de cette flamme de vie à laquelle il se raccrochait. Le couloir sur lequel débouchait le hall arrivait à son terme. Au bout, deux portes. Une à droite. Une à gauche. La main gauche est la main du diable. Il ouvrit la porte de droite. Lentement, trop lentement, la gorge noué à s'en faire mal, la poitrine compressée à en crever, ses doigts s'articulèrent autour de la poignée. Il fixait la bougie comme un damné, et peut-être était-ce ce qu'il était au fond, peut-être qu'ils étaient tous au Purgatoire et que ce jeu à la con n'était qu'un prétexte pour les torturer. Calme-toi, calme-toi, calme-toi. Il s'efforça de le faire en détaillant les alentours. En se rassurant dans l'ambiance silencieuse de son nouvel environnement. La pièce était sombre et quelques marches d'escalier le conduisirent dans l'espace central. Il évita de songer aux éventualités d'une aventure en sous-sol, refusant de toute manière de faire demi-tour. Parvenu en bas, Narcisse étendit lentement l'aura de sa flamme pour découvrir les contours de son nouvel abri, espérant découvrir une autre porte par laquelle s'échapper. Par laquelle s'enfuir, encore, toujours. Au sol, des inscriptions étranges. Des inscriptions trop étranges. Des symboles incompréhensibles. Sur les meubles, des artéfacts inconnus. Des représentations étranges. Des bougies, comme la sienne, si différentes pourtant. Un éclat de rire le traversa, nerveux, douloureux tant il était violent. C'était drôle. À ce stade, ça ne pouvait qu'être drôle. Une autre larme dévala sa joue et il fixa le pentagramme qui se dessinait devant lui avec des yeux écarquillés. La vie se foutait vraiment de lui. - Spoiler:
Narcisse était dans le couloir du fond du Rez-de-Chaussée et vient de pénétrer la pièce numéro 6 (fun fact : j'ai tiré toutes les pièces au sort pour rigoler et il a quand même fini là)
_________________ I speak in #cc66ff
Dernière édition par Narcisse Williams le Lun 28 Oct - 11:02, édité 1 fois |
| | | Roac
Messager de la Curia Messages : 250 Date d'inscription : 11/11/2010
| Sujet: Re: Le Jeu de Minuit Lun 28 Oct - 7:43 | |
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| | | Ryden Haesmar
Who will save you now ? Messages : 332 Date d'inscription : 24/10/2014 Localisation : Près des femmes ou des cadavres
| Sujet: Re: Le Jeu de Minuit Lun 28 Oct - 21:52 | |
| Pourquoi personne n’écoute jamais les vieux fossiles ? Il s’était pourtant clairement opposé à cette idée de jeu. Alors pourquoi avait-il fini par accepter ? Ce n’est certainement pas par orgueil. Dans ce genre de situation, il était toujours le premier à prendre la fuite. Par scepticisme, alors ? Par ennui ? Ou peut-être juste pour se mettre au défi. Quel qu’était sa raison, maintenant, il la regrettait amèrement. Malgré ses tentatives pour le cacher, il n’en menait pas large. Et il ne devait pas être le seul, il en était convaincu.
Il le sentait. La peur rôdait tout autour tel un parfum infect. Chaque respiration montait d’un cran son anxiété. Chaque pas le rendait de plus en plus nerveux. Il était à l’affut du moindre petit bruit. Était-ce son imagination où les murs s’amusaient à résonner une sinistre mélodie de craquements ? Non, il en était certain. Un prédateur chassait, jouait avec eux. Il avait été dans cette position trop souvent pour ne pas reconnaître cette atmosphère oppressante. Et il détestait être la proie. Mais ce qu’il détestait encore plus, c’était de ne pas connaître son ennemi.
Il avait beau y réfléchir. Avec le peu d’indice qu’il possédait, une seule réponse lui venait en tête. Le mystérieux Homme de Minuit devait certainement être qu’un simple fantôme. Sinon pourquoi le cercle de sel comme ultime protection ? Et s’il partait à 3h33, l’heure du diable, était-ce une coïncidence ? Ou bien, était-ce parce qu’il craignait les démons ? Cette idée, aussi ridicule soit elle, le rassura quelque peu alors qu’il tournait lentement la poignée de la porte. Il pénétra à l’intérieur, il s’agissait d’une des deux salles à manger. À première vue, elle n’avait rien de particulier.
C’est alors qu’il crut entendre une voix murmurer derrière lui. Il sursauta et l’horreur le frappa. Sa lueur d’espoir se déroba à sa poigne. Il vit sa précieuse chandelle lui glisser entre les doigts. Dès cet instant, son cœur arrêta de battre. Son souffle cessa. La flamme oscilla, diminua d’intensité. Il se pencha, et avec des réflexes incroyables, il l’agrippa avant qu’elle touche le plancher.
C'est une jambe dans les airs, une main au sol alors que l’autre tenait avec crainte le bâtonnet de cire que son regard fixa la faible lueur, presque mourante. Mais malgré sa posture de yoga précaire, il n’osait bouger. Alors, il fit l’ultime chose qui lui restait à faire, c’est à dire blasphémer l’anti-saint Jules des causes perdues démoniaques.
Elle ne devait pas s’éteindre. Elle ne s’éteindrait pas !- Oh, chandelle, ma précieuse chandelle, dis-moi où vais-je ?:
Tu vas au no 14, mon maître.
_________________ Je vous insulte en #330000Comment décrire Ryden ? |
| | | Roac
Messager de la Curia Messages : 250 Date d'inscription : 11/11/2010
| Sujet: Re: Le Jeu de Minuit Lun 28 Oct - 21:52 | |
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| | | Frédéric Lenoir
(Fried) Fish Master Messages : 663 Date d'inscription : 08/10/2013 Age : 33
| Sujet: Re: Le Jeu de Minuit Mar 29 Oct - 1:00 | |
| Une exclamation indistincte résonne dans les couloirs, et Frédéric pense, très intelligemment :"Mé qué bandeu d'chôchôttes, j'te jure !".
Bon, d'accord, la barraque était grande. D'accord, gigantesque. D'ACCORD. Avouons-le, elle était carrément interminable et bon sang QUI pouvait bien avoir eu besoin d'autant de pièces dans sa vie ?! Une cuisine, un salon, deux ou trois chambres, une salle de bains si vraiment t'étais riche et puis c'est bon. Vraiment. Qui pouvait se permettre d'avoir assez d'instruments de musique privés pour justifier l'existence d'une "salle de musique" ?! Tcheû ils l'avaient même écrit au dessus de la porte, "salle de musique", avec des décorations et des crolles et des fleurs et en lettres argentées s'il-vous-plaît-bien, comme si le piano à queue trônant dedans pouvait ne pas être assez explicite. Et un tapis de trois mètres de long, un. Et une pièce inutile avec juste un genre de canapé assez grand pour dormir dedans, mais clairement pas assez profond, pour servir de croisement entre des couloirs.
La perte de place, vindieu. Puis pour chauffer tout ça sans chaudière… Pour quatre habitants, 'te fallait quoi ? Douze péquenots payés trois sous cinq francs rien que pour couper du bois pour les cheminées ?
En plus, dieu c'qu'elle était moche cette tapisserie ! C'était quoi ? Un genre de démon à poils avec du raisin sur la… pourquoi il avait du raisin là, déjà ? Quelqu'un ferait ça en vrai, ça lui dégoulinerait dessus en deux secondes, puis il serait suivi par les mouches et ça collerait et ce serait dégueulasse.
Bon sang et encore un tapis de huit mètres de plus. Et la poussière. Et les toiles d'araignées, tcheu il avait vraiment besoin d'être si HAUT ce plafond?
Bayard, il ne pouvait pas les blairer, les nobles…
Déjà qu'il ne connaissait pas le type qui les avait invités - un copain d'un ami d'une connaissance, vaguement aperçu un coup, ou deux, peut-être. Mais l'invitation l'avait excité comme une puce et ça avait eu l'air drôle. Même la drache, ça ne l'avait pas démotivé plus que ça. Mais non. Les autres étaient des petits canards en sucre que la pluie aurait pu faire fondre. Les autres n'aimaient pas se faire tremper - bon, Morgan non plus, mais au moins Morgan avait une vraie raison de ne pas aimer ça. Les autres préféraient aller faire les petites choses précieuses dans une… un… un Mini-Château à la Vas-Y-Comme-Tu-M'Admire-Bien-Les-Dorures.
Et en vrai, en vrai, ça ne l'embêtait pas tant que ça, de s'être retrouvé là. Freddy était un gosse curieux. Même, il avait été un des premiers à s'enthousiasmer pour visiter la barraque et raconter des histoires qui font peur - même le Sibara, il l'aurait racontée! Et l'idée du jeu, ça l'avait franchement emballé. Après tout, à part une ou deux bonnes recettes de reboutance classique - jus de limace + infusion de camomille + glaise contre les piqûres de moustiques, c'était un grand classique, ça - il n'avait rien vu de très inquiétant dans le grimoire de la Mamie. Pas de la magie de mages, en tout cas. Pas qu'il ait vraiment regardé ça de près non plus, à vrai dire. Il était trop occupé à se faire passer pour Morgan. Puis la "maison" était vi--
Attends. C'était quoi ce bruit ?
Vent dans la toiture ? Hibou ? Attends… Non, ouais, une chouette ou le vent. J'en étais où ?
Brrr c'qu'on se les pèle dans ce couloir sans fin, ça sert à quoi de faire des couloirs si longs. Z'ont qu'à pas avoir autant de pièces, aussi. Pas étonnant qu'ils chauffent pas les couloirs, avec autant de pièces à gérer, déjà. Pas faux qu'aller dans une pièce ce s'rait mieux. F'rait plus chaud. P't'être bien. En principe. Morgan doit se les peler sévère… en plus on y voit pas à deux m---
GNNNIIIIIIIIIIIIIIIIIIUUUUUUUUIIIIIIIIIIIII
- Nan mais BAYARD, elle peut pas faire encore PLUS de BRUIT c'te sal'té d' porte ?!
Petit regard à la bougie vacillant dangereusement avec le courant d'air. Non, ça a l'air d'aller. Entrons, fermons c'te porte de m--
GNNNUUIIIIIIIIIIIIIUUIIIIIIIUUUUUUUUUUU-clank
Bougie ok. Bruit ok. Main, ok.
On en était où, déjà ? Ah oui : la maison a l'air vieille. Aussi vieille que la Vioc. Il doutait qu'une sorcière à l'écriture aussi moche puisse avoir été noble. Donc c'était probablement pas une vraie sorcière, donc il n'y avait probablement rien à craindre. Puis avant qu'un cracheur de feu oublie comment rallumer une bougie…
Mais si elle était pas noble avant, et qu'elle avait fait un pacte ?
Grincement de plancher sous son pied. BON. Peu importe. Bref. On est où là, 'façons ? C'est quoi ça ? C'est un lit ? Des lits ? Ah bah violà, ça devait être les logements des péquenots payés 3 sous 6 francs. Mais y fait pas plus chaud chez eux. Elle est où la sortie ? Il est où Morgan ?
Bon. Le jeu en soi, il était d'accord.
Mais pourquoi. Pourquoi. POURQUOI fallait-il que les chochottes se mêlent de sa vie ?
"Et si on se séparait en groupes ? Ou alors deux par-deux ?" "Ah NON, les jumeaux vous êtes pas dans le même groupe ! Vous allez encore tricher. " "Puis vous allez encore faire des blagues pas drôles à tout le monde si on vous laisse ensemble. " "Puis vous aurez pas aussi peur, sinon. "
Ouais, bah puisque c'était comme ça, autant que tout le monde se sépare. Voilà. ça ferait peur à tout le monde pareil et puis basta. Puis 'façons avec Morgan ils se retrouvaient toujours. Puis on se marrerait quand même.
Sauf que non, parce que y'en avait qui allaient sûrement vraiment mouiller leurs maronnes et personne aurait l'idée de faire des blagues et ils allaient juste avoir la pétoche chacun de son côté et y'aurait personne pour en rire après puisque personne l'aura vu et à tous les coups y'en a qui allaient arrêter de jouer parce que ça allait devenir chiant et ils le diraient pas aux autres, hein, parce que pourquoi se soucier des froussardises des autres quand on peut s'arranger pour que personne soit là pour les rassurer et aussi surtout, surtout, avec toutes ces PAYOUSSES de TIESSES D'AGASSES de FAISEU D'BILLES de BAYARD de BRILLANTERIES PARTOUT Morgan, il allait sûrement s'arrêter d'marcher au bout de deux minutes de jeu pour zieuter comme ça brille joli à la lueur d'une bougie et il allait s'faire dévorer par le Sibara et il le reverrait jamais et----
- GAH Miyard de Tcheû d'ma --- guuuuh ma dôye !
Le coin d'un lit dans le tibia, le pied du lit dans le petit orteil droit. Bougie posée, pied dans la main et vas-y que j'm'assieds comme un idiot par-terre mais bordel c'que ça douille et… Oh, non, la bougie.
La bougie a été posée par réflexe sur le premier truc qui passait. Le premier truc qui passait était un lit. Le premier truc qui passait était un lit, mou, bancal, auquel manquait un pied.
Et le Noireaud se fige.
Alors. Soit elle reste posée et la vie est belle. Soit elle roule, forcément de l'autre coté du lit, vu comme il penche dans le sens inverse, et puisque la chance est toujours du côté des Lenoir… et elle crâme tout, et la vie est moins belle. Soit elle roule et elle tombe et elle s'éteint et je saurai pas où elle…
POURQUOI faut-il TOUJOURS que le Destin fasse PILE ce que j'avais imaginé de PIRE ?!! - Et un Pavé pour les Lostois, un:
Bon, Vous m'avez inspiré. 'Vot Faute. Fred est dans le quartier des serviteurs en 7.
Dernière édition par Frédéric Lenoir le Mar 29 Oct - 1:03, édité 2 fois |
| | | Roac
Messager de la Curia Messages : 250 Date d'inscription : 11/11/2010
| Sujet: Re: Le Jeu de Minuit Mar 29 Oct - 1:00 | |
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| | | Ryden Haesmar
Who will save you now ? Messages : 332 Date d'inscription : 24/10/2014 Localisation : Près des femmes ou des cadavres
| Sujet: Re: Le Jeu de Minuit Mar 29 Oct - 5:09 | |
| Toujours immobile, il fixait avec crainte sa minuscule flamme mourante. Puis miracle ! Il la vit, elle reprenait lentement de la vigueur. Oui ! Elle revivait ! Il ne rêvait pas. Il pouvait enfin respirer de nouveau. Le pire était derrière lui. Elle avait maintenant retrouvé son éclat d’antan.
Et soudain… vlan. Elle s’éteignit, sans raison.
Quoi !?
Surpris, sous le choc, découragé, il ne savait pas quelle émotion l’envahit, mais la pose de yoga disparut aussitôt. Il se laissa choir brutalement au sol. Lorsqu’il se releva, une chaise s’envola et un tonnerre de jurons insolites emplit la pièce. On peut même dire qu’en cet instant précis, il en n’avait cure qu’on l’entend ou pas. Ses pauvres nerfs venaient de lâcher. Ou peut-être était-ce sa santé mentale ? Le fait était que toute sa peur s’était transformée en colère. Il en oublia même le danger qui rôdait. Tout ce qui lui importait, était de déverser sa rage sur quelqu’un ou quelque chose.
- PUTAIN DE COPROLITHE DE CHAUVE-SOURIS ENDIMANCHÉ ! ESPÈCE DE FOUTRIQUET AU MEMBRE ABRÉGÉ DE LA GALANTERIE ! SACRAMENTO ! QUE LE GRAND CRIC ME CRAC CROC LES FESSES, C’EST LA DERNIÈRE FOIS QUE JE TE CONVOQUE MAUDITE COQUILLE ST-JACQUES PAS FRAÎCHE. RETOURNE DANS TON SATANÉ TROU DE NODOCÉPHALES ÉNUCLÉÉS. Quel fumier de lapins, celui-là… Bordel, pas foutu de...
Puis la raison sembla lui revenir. La chandelle, l’Homme de Minuit. Vite les allumettes. Était-ce trop tard ? Devait-il utiliser le sel ? Non, il en était sûr. Il lui restait encore quelques secondes. Il fourra sa main dans sa poche à la recherche d’une petite boite contenant ses sauveuses. Un souffle angoissant se fit alors entendre. D’où provenait-il ? Il se retourna, encore et encore. Il ne voyait rien. Mais il savait, il n’était pas seul. Il était tout près. Dans la panique, il se mit à marcher d’un pas rapide autour de la table. C’était peut-être absurde, mais s’il était en mouvement, il serait plus difficile à attraper. En tout cas, c’est ce qu’il pensa sur le coup.
Puis il craqua une allumette. Allez, allez. Allume.
Devait-il entamer un chant à la gloire de tous les grands patrons infernaux ? S’il le fallait, il était prêt à le faire. _________________ Je vous insulte en #330000Comment décrire Ryden ? |
| | | Roac
Messager de la Curia Messages : 250 Date d'inscription : 11/11/2010
| Sujet: Re: Le Jeu de Minuit Mar 29 Oct - 5:09 | |
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| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Le Jeu de Minuit Mar 29 Oct - 14:02 | |
| Elle n'a pas le temps de se réjouir. La flamme est stabilisée, mais son cœur, lui, bat à vingt mille. Elle n'a pas le temps de se réjouir et le regard circulaire qu'elle lance aux cuisines la convainc de continuer. Un instant, elle hésite à s'armer d'un couteau, en plus du gros sel qui pulse dans sa poche, protection supplémentaire au cas où la bougie l'abandonne. Au fond d'elle, pourtant, elle sait. Elle sait qu'il ne s'agirait là que d'un accessoire dérisoire et que la chose est insensible au tranchant de la lame. Tala soupire. Elle ne doit pas rester immobile. Alors d'un pas craintif qu'elle voudrait courageux, elle traverse les cuisines. C'est fou comme ça fait peur, de nuit, les cuisines. Le bruit des casseroles, celui du bois qui travaille, l'atmosphère morte d'une pièce qui se veut d'ordinaire chaleureuse, tous ces petits éléments sont terribles et Tala pose un pied après l'autre comme si elle craignait de marcher sur du verre. Puis soudain, le cri. Le sursaut de Tala est tel qu'elle se cogne dans une chaise. Le vacarme qu'elle provoque est terrible et des larmes lui montent au regard. Elle cherche à analyser en vain les mots hurlés, elle se sent terrifiée, elle avance à reculons, presque, quitte la pièce en vitesse, craignant Son arrivée, à Lui, au monstre qui la cherche dans les couloirs, attendant son heure à l'ombre d'un angle. Un craquement soudain sur sa gauche la fait sursauter. Elle se jette pratiquement dans le couloir, se prend les pieds dans un tapis et manque de peu de pousser un glapissement de souris. La flamme, dans sa main, vacille dangereusement et Tala, soudain, se prend à supplier. « Pitié, pitié, ne t'éteins pas... Pitié, pitié... »De retour à son point de départ, elle espère de toutes ses forces que quelqu'un, là-haut, l'entendra. - Spoiler:
Tala est de nouveau dans le couloir, mais cette fois-ci au niveau du tapis qui longe la pièce 8, en direction des chambres des serviteurs si elle décide d'y retourner. D'ailleurs, ce sont les insultes de Ryden qu'elle entend
Dernière édition par Tala Harcourt le Mar 29 Oct - 14:03, édité 1 fois |
| | | Roac
Messager de la Curia Messages : 250 Date d'inscription : 11/11/2010
| Sujet: Re: Le Jeu de Minuit Mar 29 Oct - 14:02 | |
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| | | Ryden Haesmar
Who will save you now ? Messages : 332 Date d'inscription : 24/10/2014 Localisation : Près des femmes ou des cadavres
| Sujet: Re: Le Jeu de Minuit Mar 29 Oct - 16:58 | |
| Était-ce parce que le grand patron des causes perdues démoniaques était découragé par ses insultes, disons-le, plutôt originales ? Ou était-ce parce que toutes les divinités infernales avaient joint leur force dans l’effroi d’entendre son chant ? Il n’en savait rien et il s’en foutait royalement.
Elle était enfin allumée !
Il s’arrêta admirant cette nouvelle flamme plus brillante et forte que jamais ! Ce devait bien être la première fois de sa vie qu’il fut aussi content de voir une chandelle l’éclairer. Mais sa joie s’éclipsa rapidement lorsqu’il leva les yeux. Les épais rideaux luxueux s’agitèrent légèrement, puis ondulèrent. Un courant d’air ? Impossible. Les fenêtres étaient fermées. Et personne ne pouvait s’être caché derrière sans qu’il ne l’ait su auparavant. Alors…
Il ne lui en fallut pas plus. Il comprit le message. Il était temps pour lui de quitter au plus vite la salle à manger. Il agrippa la première poignée qu’il trouva et la tourna avec force… Avec un peu trop de force, à vrai dire, puisqu’il l’arracha. Ne sachant que faire de ce nouvel objet, il le balança dans la pièce avant d’entrer dans… un petit salon ? Non. L’endroit empestait les relents de tabac et d’autres herbes à l’odeur familière. C’était forcément un fumoir.
Il ferma derrière lui, plus par habitude que par utilité, mais aussitôt fait, un bruit sourd résonna. Il se retourna, inquiet. Un objet venait de percuter la porte. Il en était convaincu, mais aussi indécis. Sa raison lui intimait de fuir, mais sa curiosité lui ordonnait d’aller voir. Finalement, ce fut cette dernière, plus forte, qui l’emporta. Il ouvrit la porte et approcha sa chandelle. Un frisson lui parcourut l’échine. L’ancienne poignée était maintenant enfoncée profondément dans le bois massif. Quelque chose ou quelqu’un en était responsable. Elle ne pouvait pas être arrivée là par elle-même. Il scruta du regard la pièce, éclairée par sa flamme, mais rien. Les rideaux avaient repris leur immobilité et un silence de mort régnait.
Mais…
Ça suffisait ! Il avait resté trop longtemps à la même place. Il devait bouger. Il retourna dans le fumoir, jeta un coup d’œil à sa source de lumière. Rien ne semblait la faire vaciller. Cela le réconforta. - Oh, chandelle, ma précieuse chandelle, dis-moi où vais-je maintenant ?:
Ne le sais-tu pas déjà ? Il s'agit du no 15.
_________________ Je vous insulte en #330000Comment décrire Ryden ? |
| | | Roac
Messager de la Curia Messages : 250 Date d'inscription : 11/11/2010
| Sujet: Re: Le Jeu de Minuit Mar 29 Oct - 16:58 | |
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| | | La foule [PNJ]
Messages : 88 Date d'inscription : 10/06/2015
| Sujet: Re: Le Jeu de Minuit Mar 29 Oct - 18:34 | |
| « Bonjour, je m'appelle Maddie. Bonjour, je m'appelle Maddie. Bonj- » La tête ronde de porcelaine s'incline faiblement sur une robe de dentelles autrefois blanche. Des boucles blondes poussiéreuses l'accompagnent et dévoilent une joue bombée d'un rose délavé. Deux yeux vides vous fixent. Un mécanisme rouillé s'active dans un crissement lugubre. Le corps inerte tressaute et la tête penche sur la gauche. Elle vous regarde toujours. « Bonjour, je m'appelle Maddie. » Elle est moche et vieille ta poupée grand-mère. C'est vrai. Elle est cassée et sale. C'est vrai. Elle me fait peur. Tant mieux. Regarder ailleurs et se figer. Maddie est là, mais quelque chose à changé. Sous boucles fatiguées, le bas de son visage est brisé. Plus de joues charnues, ni de lèvres colorées, mais un trou béant où les ombres grouillent. Vivantes, elles s'étendent lentement sur ce visage de craie. Elles sortent. Sous les pattes de deux araignées cauchemardesques, disparaissent les iris à la peinture écaillées. Ce dernier regard vous transperce d'une interrogation horrifiée et muette : « Qu'est-ce que vous avez fait ? » Le mécanisme s'enclenche encore. Le corps inerte est pris d'un nouveau spasme, bref mais virulent. Le grincement qui précède la voix mécanique est interminable et puis :
« BONJ- OU -RRR RR R Je m'appelle Ma- -AAAAĄ̶̖̗̠̬͍͚̟̰̿͌̽̈́̀̋̅͒̍͘ͅA̶̛̟͙͈͇͕͓͕̱̲͋̈̎̇͆͆͌̔̕ͅA̵̛͍͎͉̹̦̱͚̼̘͐̾̾̾̓͒̎́̿͜A̴̤͙͍̲̲͍̱͋̈̋̀̓̓͋̀͆͘ͅͅͅĄ̶̨̧͍͈̪͎̝̼̈͛̃̈́͗͛͑̈͘͝Ȃ̵̡̹̼̬͖̟̰̩̞̔͒͛̿͘̚A̶͖̺̭̋̉͗͛̔̽̚̕̚͜Ǎ̶̗̦̙̳̘̲̦͑͒̈́̐͐̅͂͠H̴̭̹͍̭̞̑̑̒̿͋̉̕
ṽ̸̡̢̬͓̮̘ͅo̶̥̪̻̻̦͉̺͈̹͛̍͂͝ͅừ̶̡̢̛͎̟̋̋͑̓s̴̢̼̝͓̰̲̟̘̞̺͐̀̒̓̃͝͝ ̶͙̫͕͐̉̈́͛͒̃̈̃͊͠m̴̨̖̖̫̩̉̅͝'̵͕̩͙̿̎͗̆͗a̵̳͒͗͌̈͘͠v̵̞͉͈͓͎̖͚̝̮̂̀͛e̷̋͐͜ͅz̴͕̖͕̖̰̮̆͂͋̃͋ ̶̨̩̖̹̗̥̔̌̅͂̋̚͝i̶̢̭̭͖̓͗̓͋͗̕n̷͎͚͇͉͍̗͇̏̾͗̅̓́̌̇͒̕v̸̤̘̣͚͍̟̲͕͋͋ȋ̶̺̩̩̟̐͜t̶̡̫͕̟͔̣̯̥̋̀̂̃͜ͅé̸̮̪̜̙̹̄͐̆,̵̯̜̘͓̰͈̀̄͋͗͘ ̸̛̣̦̹̖͓̗̘̘̙̐̾̓̅̂̀̇̕͘ͅl̴̛̖͇̟̯͖̩̳̝͐̏̍͂͒̆̉̾͆a̸̡͉̘̱̞̖͋̆͋̐̃͒̕͝͝͝í̷̳͛͗͒̔̚͠͠ş̶̘̭͇̓̀̃̍͑͂̋̓͒̕s̷̢̨̧͇̠̯̙͈͒͂̈́̈͊̄̒͝e̷̢̞̐̈́̉͑̃͗̀͘z̶̜̾̌̈́̚͠ ̶̪͍̞͒͌̆m̵̛̞̺͉̬͎̙͖̲͉̀͌̄͘̕͝͝o̶̧̫̳̗̦͆͊̊ī̵͈̜̼̠͕̳̙͚̂̏̽͋̈͑̀͐ ̶̧̛̹̹̀͒̽̊͊v̴̡͖͓͙͇̖̐̐̂͜o̷̘̺̓̅̏̋̈́͐́̚͠ŭ̴̩͔͍̱̯͖̤̱̤̠s̷̨̢̜̬̱͗͋͛̎̐̕ ̶̧̥̘̜̳̖͆̐̓̐̚͜͝s̵̡̖̞̯͚͎̜͎̀͗a̴̰̓͐l̷̙̭͍̲̣̮̯̫̏͗͒̾̆͑͑͜͝u̴̥̤͖̜̗̙̙͛͋̇͠ͅȅ̸̤͓̰̋̈́̄͑̀̕r̵̢̛̛̻̭̝͛͛́̂̋̓̈́͝.̴͉̎̀͐́̓̑̔͑ »
- Note:
Vous venez tous de rencontrer Maddie, la gardienne du manoir. Elle est parfaitement inerte et pourtant, depuis ce son indescriptible impossible de vous en débarrasser. Où que vous regardiez, elle est là.
Il n’y a qu’une seule solution : Débarrassez-vous d’elle !
(Ai-je oublié de préciser que l'Homme de Minuit aussi, joue avec vos bougies ? ~) |
| | | Roac
Messager de la Curia Messages : 250 Date d'inscription : 11/11/2010
| Sujet: Re: Le Jeu de Minuit Mar 29 Oct - 18:34 | |
| Le membre ' L'Homme de Minuit [PNJ]' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
#1 'Halloween - Lumière de Tala' : -------------------------------- #2 'Halloween - Lumière de Narcisse' : -------------------------------- #3 'Halloween - Lumière de Fred' : -------------------------------- #4 'Halloween - Lumière de Ryden' : |
| | | Alice Lindel
Un cœur en chocolat Messages : 87 Date d'inscription : 03/10/2013 Age : 35 Localisation : À la recherche d'aventures !
| Sujet: Re: Le Jeu de Minuit Mar 29 Oct - 19:57 | |
| Minuit avait sonné. Le jeu avait commencé. Mais était-ce vraiment un jeu ? Ou plutôt une cruelle farce. Halloween ... maudite fête, fête maudite. Alice était juste venue pour les bonbons et les chocolats ! Ce n'était pas elle, ça. Elle était courageuse. D'autres auraient dit, tête brûlée. Folle. Mais elle défendait toujours les autres, avec force, avec le sourire, avec ses convictions. Ce soir, le chevalier servant rentrait la queue entre les jambes comme un chien errant. C'était elle qui avait besoin d'aide, qui devait être sauvée. C'était la faute de cet endroit. Un putain de grand manoir ancien qui grinçait et menaçait de s'effondrer sous chacun de leurs pas malmenés par le vent glacial. Ça respirait la mort. Pourquoi s'étaient-ils séparés déjà ? Ah oui, ça serait plus flippant. Eh bien, ils étaient servis. C'était une chose de se raconter des histoires qui font peur, de participer à un rituel factice, mais le goût du sang sur sa langue était bien réel. Pourquoi diable avait-elle voulu rencontrer un cauchemar ? Mais rencontrer un cauchemar et en vivre un étaient deux choses bien différentes. Alors Alice avançait à tâtons, bougie à la main, l'autre devant elle pour éviter les obstacles. Quelque chose lui avait tiré les cheveux. Elle en était certaine ! Est-ce que c'était une toile d'araignée ? Non, non, non, c'était trop solide. Assez, arrêtez ! Elle cria, en se débattant. Juste une tache blonde qui virevoltait avec violence pour s'accrocher à la vie. La lumière était supposé la protéger ! Un grand fracas lui indiqua que quelque chose était tombé juste derrière elle. Elle resta immobile quelques secondes. Son souffle redevient un peu plus calme, au cœur du silence. À la lumière de sa bougie, elle comprit que c'était ... un porte-manteau. Un autre jour, ça l'aurait fait rire. Même nerveusement. Là ... Elle sentait encore les larmes qui lui brûlaient les joues. Elle ne pouvait pas rester là. Elle ne devait pas rester là. Les règles étaient claires. Alors … Alice inspira et se remit à marcher jusqu'à la première porte qui lui tomba sous la main. Ça lui donnait un sentiment, même faux, de sécurité. Elle se prit les pieds dans le tapis, trébucha et se frappa le coude sur le coin du canapé. Une petite plainte lui échappa mais dans sa chance, ses bras étaient restés au-dessus de sa tête et dans une coordination incroyable. Les entraînements d'escrime avaient été utiles ! Au centre de la pièce, il y avait une petite table où déposer la bougie pour mieux voir. Un piano se trouvait dans le coin et elle s'avança comme hypnotisée. Si quelqu'un l'entendait, elle ne serait plus seule. Est-ce que c'était une bonne chose, ou une mauvaise ? Ses mains tremblaient, non, elle ne voulait vraiment pas rencontrer l'Homme de minuit ... Mais la musique la calmait, d'habitude. Elle avança un doigt hésitant. Une note grinçante s'éleva. Un instrument de torture. Aucun réconfort. Le répit n'aurait duré que quelques secondes, de toute façon. Cours, Alice. Cours, ou il t'attrappera. Cours, ou tu mourras.Une porte claque derrière elle. Avec un sursaut, elle se retourna, le dos collé au mur. Elle chercha sa bougie du regard. Était-elle encore seule ? La table était ... juste là. Et puis, d'un coup, la musique reprit dans une vitesse folle alors que personne ne pouvait jouer. Personne, à part cette poupée terrifiante. Alice se plaque les mains sur les oreilles à cause de ce son horrible, mais ensuite elle oublie ce réflexe logique pour foncer vers la bougie. Elle le sait. Elle le sent. Elle a fait une erreur. Au moins, le sel est encore dans sa poche. Mais sera-t-il efficace contre la gardienne ? - Spoiler:
Miss Lindel est dans la salle de musique en #2, à partir du couloir juste dans le Hall. La fin a du être rabibochée à la dernière minute donc c'est moyen mais tant pis :v
|
| | | Roac
Messager de la Curia Messages : 250 Date d'inscription : 11/11/2010
| Sujet: Re: Le Jeu de Minuit Mar 29 Oct - 19:57 | |
| Le membre ' Alice Lindel' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
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| | | Frédéric Lenoir
(Fried) Fish Master Messages : 663 Date d'inscription : 08/10/2013 Age : 33
| Sujet: Re: Le Jeu de Minuit Mar 29 Oct - 21:23 | |
| La bougie tombe du lit et Fred plonge derrière elle, par-dessus les draps. Le bras tendu, il tente de la rattraper et elle rebondit une fois - se fend - deux fois - s'abîme et... lévite à deux centimètres d'un tapis. Il soupire. Il ne l'a pas perdue, elle n'a pas roulé à l'autre bout de la p--
Mais elle s'est éteinte. Le déroulé de jurons ardennaiso-belgisants qui s'ensuit ne dure pas tout à fait dix secondes. disons qu'à raison de trois jurons par seconde ; est-ce qu'on compte les soupirs et les exclamations frénétiques ?
La pièce est sombre mais on y voit un brin, avec les fenêtres sur lesquelles s'abat une pluie glaciale. Juste un brin. Et Fred, la bougie toujours à portée de main, lévitant là où il la maintient, s'assied sur le lit en tailleur, farfouillant ses poches à une vitesse qu'il espère aussi folle que ce qu'il s'imagine. Des ficelles, des cailloux, des brics et des brocs et des bibelots en tous genres, et il marmonne entre ses dents serrées : "Et y'aura pas d'autres lampes, gnagnagna, et 'faudra l'rallumer en dix s'condes gnagnagna et pis 'faudra la rallumer qu'avec une allumette, bande de c-- HA !" Les poches dûment vidées sur le lit, il brandit les allumettes et tend la main vers la bougie.
- Bonjour, je m'appelle Maddie.
Non, il n'a pas fait un bond de deux mètres, c'est faux ! C'est le lit qui a des ressorts sous le matelas ! Il a juste été surpris !
- Euh... beuh, euh bonj- - Bonjour je m'appelle Maddie.
Huh. Fichue poupée mécanique. Mon dieu c'qu'elle est moche, en plus... Et bordel c'qu'il fait froid !
Il reprend les allumettes en mains, évitant consciemment de regarder vers la... vers les ombr... vers la poupée - tcheû, c'est juste une poupée moche de vieux riches d'y'a longtemps, Freddy ! - en sort une, se dit que ça doit faire deux ans qu'il a pas dû en utiliser. Il aurait dû s'entraîner avant... sauf qu'il en aurait moins, maintenant, mais euh... Attends, attends, attends, c'est quel côté qu'il faut craquer, aussi ? Parce que là, dans le noir on y voit que da--
- Bonj.. kr .. je m'aa..krrr krrr.. die. - Ouais bah bonjour chez toi aussi, ouais ! C'est la NUIT, clampine !
Le bout rond ça devrait être ça. Pitié, par tous les Lenoir avant moi qu'ont pas été foutus au bûcher... ou qui y sont allés pis qu'en sont pas morts...!
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| | | Roac
Messager de la Curia Messages : 250 Date d'inscription : 11/11/2010
| Sujet: Re: Le Jeu de Minuit Mar 29 Oct - 21:23 | |
| Le membre ' Frédéric Lenoir' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
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| | | Aldrick Voelsungen
Man & Wolf : I'm armed Messages : 2050 Date d'inscription : 02/06/2012 Age : 36 Localisation : Pas si loin de vous...
| Sujet: Re: Le Jeu de Minuit Mar 29 Oct - 23:50 | |
| Un violent sursaut. Un grand fracas. Un objet rond et blanc dévala l'escalier. La tête de Maddie s'arrêta dans le couloir. Tranchée nette ou presque, par un chandelier. « BienveEEEeenue à votre enterremeeEEEent Tout le moOOOoonde est là pour vous voiiiiiir Hector le croque mooOOOOoort... »Dans la main droite du loup noir, la bougie vacillante éclairait faiblement la boite à musique dont il avait remonté le mécanisme quelques instants auparavant par curiosité. À côté de ce qu'il restait de Maddie, sur le bureau de la bibliothèque de l'étage, l'aria enraillée, poursuivait de sa voix d'outre-tombe : « Clip claAAAaap... C'est dans la boiiiIIIiite CrrriiiiIIIIIiiic CraaaAAAc avec des cloouUUUuus Et crriiiIIiiic crroooOOOooc au fond du troOOUUuu !!! »Le cœur affolé, Aldrick haletait. Le coup était parti tout seul. Un réflexe dû à la surprise. Ses iris hagards passèrent de l'escalier au corps démembré de la poupée. * D'où sort ce truc ?! On dirait les êtres de Hoia Baciu ! Je déteste ça ! * - C'est pas une façon de saluer les gens ça ! Soupira t-il, à peine soulagé, en reposant brusquement son arme de fortune sur la table. Un instant, il ferma les yeux. Juste une fraction de secondes. Pour s'apaiser. Le silence se fit. Lourd, pesant, profond. Le sang lui battait aux tempes, il dressa l'oreille, entendit des cris en contrebas et s'estima heureux d'être le seul dans cette partie de l'étage. - C'est pas le moment de... Perdre la tête.La gorge nouée, le lycanthrope dégluti avec difficulté. L'armature décapitée du jouet venait de se redresser pour le saluer en agitant les mains. - Plus un geste !La morbide fit un pas vers lui. Aldrick frissonna intégralement et se retrouva en un rien de temps dos à la bibliothèque. Jurant de ne pas avoir son revolver sur lui, il récupéra machinalement le premier livre qui lui passa sous la main pour le lancer de toutes ses forces en direction de Maddie, mais la manqua. Un deuxième suivit, accompagné d'un cliquetis singulier qui résonna dans toute la salle. Mais il n'y porta pas attention, trop occupé à réitérer l'action. Un bras de la marionnette vola, mais la petite avançait encore. Pire ! Les ombres semblaient grouiller plus encore en elle. Leur discours incompréhensible lui glaçât le sang. Maddie s'avança encore. Le jet de livres reprit, trois fois consécutives avec d'autres bruits, inconscient que cela venait d'enclencher des mécanismes au rez-de-chaussée, dont un dans la salle de musique -compte tenu du tintamarre musical qui suivit. Au quatrième ouvrage, une porte s'ouvrit à l'autre bout de la pièce. Une fraction de secondes suffit pour que le corps entier du lycan se mette en mouvement, traversant la pièce de part en part, Aldrick se rua dans la salle voisine, fermant la porte avec une telle violence qu'un tableau chuta du mur et avec lui un poignard frôla sa tête, probablement activé par un autre mécanisme dérobé. S'éloignant aussi précautionneusement que possible, il tendit l'oreille, mais n'entendit aucun son. Pas même le crépitement de sa bougie. Et pour cause ! La flamme minuscule sembla rendre son dernier soupir. - Loup y es-tu ? :
Aldrick tente de souffler dans la pièce n°17
_________________ - Loup y es-tu ? :
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| | | Roac
Messager de la Curia Messages : 250 Date d'inscription : 11/11/2010
| Sujet: Re: Le Jeu de Minuit Mar 29 Oct - 23:50 | |
| Le membre ' Aldrick Voelsungen' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
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| | | Ryden Haesmar
Who will save you now ? Messages : 332 Date d'inscription : 24/10/2014 Localisation : Près des femmes ou des cadavres
| Sujet: Re: Le Jeu de Minuit Mer 30 Oct - 1:07 | |
| Un fumoir, génial ! En plus, avec les odeurs qu’il sentait, on ne fumait pas seulement du tabac. Oh, non. Il reconnaissait, aussi subtil soit-il, ce parfum. Il se mit à chercher ladite herbe. Il passa au crible chaque meuble, chaque tiroir. Finalement, il trouva. Il huma son arôme. Au même moment, une voix mécanique se fit entendre dans son dos. Aussitôt, tous ses muscles se crispèrent. Lentement, il se vira. Une poupée de porcelaine trônait sur l’un des fauteuils. Étrange, il ne se souvenait pas de l’avoir vu auparavant. Ah, il ne l’avait sûrement juste pas remarqué. En tout cas, il préféra penser cela. Mais que faisait-elle là, au fait ? N’était-ce pas une salle réservée qu’aux hommes. Puis, l’image de gentlemen barbus jouant entre eux à la poupée s’insinua tout seul dans son esprit. L’idée était tellement saugrenue qu’un petit rire nerveux s’échappa de ses lèvres. - À l’avenir, faudrait vraiment que je m’informe mieux sur les hôtes avant d’accepter leur invitation. Immobile, elle l’observait, il en fit de même. Bien qu’elle soit vraiment moche, elle ne semblait pas dangereuse. D’accord, son regard vide cloué dans le sien lui donnait de légers frissons, mais ce n’était pas une raison pour la craindre. Et puis, son mécanisme s’était probablement déclencher par erreur. Après tout, elle était plutôt vieille.
Rassuré, il retourna à son relaxant naturel, préférant ignorer la demoiselle qui n’arrêtait pas de se présenter. Il huma une deuxième fois les herbes hachées. C’était bien ce qu’il cherchait. Il ramassa une pipe et la remplit. Utilisant sa bougie, il alluma son contenu et prit une énorme inspiration.- Ooooh oooouuuuiiii. De la bonne qualité, exactement ce qu’il me fallait. Sentant ses muscles se détendre, il ferma quelques secondes les yeux. - Ouais, ouais, je sais. Tu t’appelles Maddie. J’avais compris la première fois. Est-ce la seule phrase que tu saches dire ? Si c’est le cas, tu peux la fermer maintenant. J’essaie de profiter de ce petit moment. Merci. Étonné par le silence, il ouvrit les yeux. Son regard alla vers sa compagne de fumerie. - Hiiiii, lâcha-t-il en reculant dans le meuble. Avant, tu étais laide, mais maintenant, tu es carrément flippante ! Qu’as-tu fait à ton visage ? Finalement, ce n’était peut-être pas une si bonne idée de fumer. Partout où il regardait, elle était toujours là, elle et ses ombres, semblant se rapprocher un peu plus à chaque clignement. Était-ce vraiment un effet des herbes ? Il en doutait un peu. Mais pris de panique, il lâcha sa pipe, botta l’affreuse Maddie dans le foyer éteint et s’élança vers la pièce voisine convaincu de s’être débarrassé de la poupée.
Mais ce ne pouvait pas être aussi simple…- Chandelle, ô ma précieuse chandelle, dis-moi où suis-je maintenant ?:
Tu te caches dans la pièce no 16.
_________________ Je vous insulte en #330000Comment décrire Ryden ? |
| | | Roac
Messager de la Curia Messages : 250 Date d'inscription : 11/11/2010
| Sujet: Re: Le Jeu de Minuit Mer 30 Oct - 1:07 | |
| Le membre ' Ryden Haesmar' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Halloween - Lumière' : |
| | | Narcisse Williams
Dragon on the wire Messages : 207 Date d'inscription : 03/08/2013
| Sujet: Re: Le Jeu de Minuit Mer 30 Oct - 1:10 | |
| « Bonjour, je m’appelle Maddie. »
La voix mécanique interrompit ses songes, frappant le coeur angoissé d’un poignard électrique. Sursaut. Narcisse avait été distrait, le regard rivé sur le pentagramme grotesque qui marquait le sol de sa nouvelle pièce. Narcisse avait été distrait, l’estomac noué et la myocarde tordue, gorge scellée et pupilles dilatées. Narcisse avait été distrait, et dans son dos la poupée riait.
Il se retourna lentement, son sang déjà froid s’étant glacé dans ses veines, les battements erratiques de son coeur résonnant comme autant de marteaux contre les parois de son crâne. Ses yeux s’accrochèrent à Maddie, grands et terrifiés, pupilles infantiles qu’elle était censée rassurer.
« Bonjour, je m’appelle Maddie. »
Autrefois, sans doute avait-elle été jolie. Autrefois, sans doute avait-elle servi les bras tremblants des enfants du manoir. Ce soir toutefois, ses traits étaient hideux, chaque renfoncement sur le visage de porcelaine accentué par les reflets dansants d’une flammèche trop fragile.
Un grand frisson l’agita. Il recula d’un pas, le visage hanté mais les mains refusant de bouger, chaque instinct en lui voulant hurler. Fuis.
Il ne savait pas pourquoi en soi, et ce n’était qu’une poupée, qu’un instrument, mais Narcisse avait appris qu’on ne niait pas cette voix qui susurre et il fit un autre pas en arrière sans lâcher le jouet du regard.
« BON-Jour… JE-JE-JE M’APP-Pelle MAD-die, JE m’appelle MADDIE. BONJOUR. »
Les traits du visage se déformèrent d’un coup. Le petit corps bougea. Puis le noir.
Narcisse ne trouva même pas la force de hurler, les larmes dévalant son visage dans un instant d’horreur. Son corps se figea. Non non non non non, c’est un cauchemar, c’est un foutu cauchemar, c’est un cauchem-
Un souffle fit frétiller l’arrière de sa nuque. Le dragon se raidit tout entier, conscient soudain d’un second compte à rebours qui venait de s’enclencher.
10. Pas le temps de pleurer. Pas le temps de paniquer.
9. Ses mains, qu’il désirait stables, vinrent chercher sa petite boîte d’allumettes.
8. Il tenta d’en allumer une sans y parvenir. Un juron tremblant lui échappa et il se mordit la lèvre, fort, fort à en saigner pour espérer se stabiliser.
7. Seconde tentative. Un bruit de frottement. Etincelle. Flamme. Il aurait pu sangloter de soulagement mais ne s’en autorisa pas le sentiment.
6. Il rapprocha l’allumette de la bougie, pria, pria tous les dieux auxquels il ne croyait pas pour qu’une unique tentative suffise cette fois-ci à soulager sa peine. Son coeur cessa de battre ou sembla le désirer. Sa respiration se bloqua. A son tour de se faire poupée, à son tour de se faire statue.
Restait à voir si ce serait suffisant.
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| Sujet: Re: Le Jeu de Minuit | |
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